Page 432 - Chimie organique - cours de Pau 2- Brigitte Jamart
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Chapitre 18 Les aldéhydes et les cétones
Exemple
CH,
1) NHi 1
Ph CO CH CH
2)CH+CI '3
CH,
1
--------➔- Ph-CO-C-CH 3
2)cc1
CH,
Îc}uestion 18. G
Au cours de l'alkylation d'un aldéhyde ou d'une cétone par un dérivé halogéné RX, il peut se
'------ /
former aussi un « éther d'énol » C = C (on dit qu'il y a eu« O-alkylation » au lieu de
OR
« C-alkylation »). Comment expliquer sa formation?
__J
c) Aldolisation. Cétolisation
Les aldéhydes et les cétones donnent en milieu basique un anion (énolate) qui se comporte comme un p
réactif nucléophile [§ 18.2.2.b]. Par ailleurs, ils réagissent avec les nucléophiles, qui se lient sur leur
§ 18.2.1.d
carbone fonctionnel déficitaire (cf.par exemple l'addition des organométalliques).
Il n'est donc pas étonnant qu'en milieu basique un aldéhyde ou une cétone possédant au moins
un H en a réagisse sur lui même, en l'absence de tout autre réactif: l'énolate formé à partir d'une
première molécule s'additionne sur le groupe carbonyle d'une autre:
cl H- - ..
-c-c-+ :oH CC +HO
2
Il 1 Il 1
0 0
puis
II o
-c-ë --------------.ô+ ~-c-c-c- • -c-c-c-+off
o j Il) Il 1 1 Il 1 1
sO 0 0 OH
La réaction peut avoir lieu entre deux molécules du même aldéhyde ou de la même cétone, mais
aussi entre molécules différentes, même entre un aldéhyde et une cétone. Le composé qui en résulte
comporte à la fois une fonction alcool (primaire, secondaire ou tertiaire) et, selon les cas, une fonction
aldéhyde (c'est alors un aldol) ou une fonction cétone (c'est alors un cétol).
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