Page 370 - Revue LITAR 2019
P. 370

soit  73%).  Les  autres  MAI  étaient  représentées  par  le  lupus  érythémateux
                systémique  dans  3  cas,  la  cirrhose  biliaire  primitive  et  le  syndrome  des
                antiphospholipides (SAPL) dans 2 cas chacun, une maladie de Crohn dans un cas et
                un syndrome de Shulman dans un cas. Du fait du choix de recrutements dans un
                service  de  rhumatologie,  tous  les  patients  présentaient  des  manifestations
                articulaires. Un syndrome sec oculaire/et ou buccal objectif a été retrouvé dans 24
                cas  de  SSp  (70%)  et  17  cas  de  SS-MAI  (65%).  Une  sialadénite  lymphocytaire
                chronique avec un focus score >= 1 était retrouvée chez 30 cas de SSp (88%) et 14
                cas de SS-MAI (53%). Sur le plan immunologique, au cours du SSp, les AAN
                étaient positifs à un taux significatif chez 24 patients (70%), les anticorps anti-SSA
                chez 7 patients (20%) dont 4 cas associés aux anti-SSB, le FR chez 8 patients (23%),
                et les ACPA chez 6 patients (18%). Ces anticorps sont retrouvés au cours du SS-
                MAI dans 17 cas pour les AAN (65%), 10 patients pour les anti-SSA (38.4%) dont
                4 cas associés aux anti-SSB, 10 cas pour le FR (55.5%), et 11 cas pour les ACPA
                (42%). Les anticorps anti-phospholipides étaient positifs chez 3 patientes ayant un
                SSMAI dont deux avec SAPL, et chez 2 patientes suivis pour SSp sans signes
                évocateurs de SAPL. Une cryoglobulinémie a été retrouvée dans deux cas de SS-
                MAI et deux de SSp dont un chez qui on avait également diagnostiqué une hépatite
                C active. Au total, les AAN étaient positifs dans 41 cas, soit 2/3 des patients. Le
                typage des ENA avait révélé des anticorps anti-SSA chez 17 de ces patients, qui
                étaient isolés dans 9 cas et associés aux anti-SSB dans 8 cas.
                Conclusion :
                Le SS est une maladie dont les mécanismes physiopathologiques restent encore
                incompris. L’activation de lymphocytes B auto-réactifs entraine la production de
                différents auto-anticorps qu’on retrouve dans différentes MAI. L’immunologie est
                donc contributive au diagnostic mais dois être interprétée avec prudence, car non
                spécifique du SS.

               ------------------------------
                253 : SYNDROME SJÖGREN PRIMITIF VERSUS SECONDAIRE :
                COMPARAISON DU PROFIL IMMUNOLOGIQUE ET HISTOLOGIQUE

                M. Moalla (1) ; S. Boussaid (1) ; S. Rekik (1) ; S. Jemmali (1) ; H. Sahli (1) ; E.
                Cheour (1) ; M. Elleuch (1)
                 (1) Rhumatologie, Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie


                Introduction :
                Le syndrome de Sjögren (SS) est une maladie auto-immune caractérisée par une
                infiltration lymphocytaire des glandes exocrines, et des manifestations systémiques        281
                de  nature  immuno-inflammatoire.  Cette  infiltration  glandulaire  est  responsable
   365   366   367   368   369   370   371   372   373   374   375