Page 40 - LOGEMENT SOCIAL ET SANTE MENTALE : LIMITES JURIDIQUES ET PERSPECTIVES
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risques intègre aussi une part de subjectivité du salarié. Pour prévenir ces risques, les dirigeants
ont mis en place des actions de sensibilisation et de formation destinées aux salariés.
§ Les actions de sensibilisation et de formation des salariés
L’AFPOLS propose des formations adaptées relatives à la gestion du stress, aux situations de
conflits, aux troubles de voisinage, aux troubles de santé mentale etc. Ces formations
concernent prioritairement la gestion locative, le service contentieux et les concierges. Elles
visent à rappeler le cadre réglementaire du bailleur social, à mieux comprendre ces
phénomènes, à monter en compétence, à renforcer l’efficience de la société et à changer le
regard des collaborateurs sur la santé mentale. Les bailleurs sociaux de la métropole ont indiqué
que pour conserver cette émulation, « des réunions thématiques, inter-institutions, sont mises
en place sur le syndrome de Diogène, la bipolarité, l’incurie… car pour chaque trouble, les
réponses, les comportements et l’approche sont différents. Ces rencontres favorisent les
synergies et permettent de développer des colloques annuels sur des thématiques différentes ».
Ainsi, Lille Métropole Habitat participe, régulièrement, aux réflexions menées sur les
thématiques suivantes :
Comment sensibiliser les bailleurs et faire en sorte que le handicap psychique soit
comme les autres handicaps, intégré dans la cité ?
Quelles sont les conditions favorables à l’accès au logement et au maintien dans
celui-ci ? Comment les mettre en œuvre ?
En outre, certains organismes HLM ont renforcé les compétences de la gestion locative par le
financement d’une équipe sociale ou médico-sociale.
§ Le renforcement des compétences de la gestion locative
En complément des interventions du secteur médico-social, les bailleurs sociaux ont renforcé
la gestion locative en recrutant des conseillères en économie sociale et familiale. D’autres ont
créé un service destiné à « l’innovation sociale, au développement social ou à la gestion
sociale ». Paris Habitat dispose d’une direction de la cohésion sociale avec 30 salariés (ratio de
2.4 salariés pour 10 000 logements). Elle a créé une filiale chargée de gérer les différents centres
d’hébergement. Lille Métropole Habitat (30 000 logements) compte trois salariés dont une
responsable des produits spécifiques (gestion des foyers et établissements médico-sociaux). La
SIMAR de la Martinique est la seule société à avoir embauché trois conseillères sociales
affectées à une mission sociale (10 000 logements).
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