Page 12 - Jack_Vance_ Bocz_FR
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septième ? »
Horzabky sourit à nouveau, un petit sourire de poupée aux
lèvres tremblantes. Il se frotta le menton et désigna le miroir.
« Là. »
– Bien sûr, murmura Trasek.
– Le N° 7 - Horzabky secoua sa tête plate et chauve,
« tellement étranger à notre monde que la lumière refuse de
le pénétrer. »
– N'est-il pas absurde, commenta Trasek, que cette option
ait été refusée aux prisonniers de Bocz ?
– Seulement superficiellement, répondit son hôte. « Un
moment de réflexion résout le paradoxe. Cependant, ajouta-
t-il tristement, la nature inflexible de la lumière m'a empêché
d'observer les expériences des prisonniers les plus
complaisants. »
– Qu'est-ce qui arrive à un bâton que vous y enfoncez ?
– Il se dissout. Il devient rien, comme du papier dans un
four. La conservation de l'énergie s’annihile dans les autres
univers, où matière et énergie sont également inadéquates et
où nos lois n'ont aucune autorité.
– Et les autres ?
– Au n° 1, un bâton, une barre de fer, s’émiette, tombe en
poussière. Au n° 2, on ne peut pas le retenir; il est arraché des
mains, par qui ou quoi, ça, je ne sais pas. Au n° 3, on peut
retirer le bâton sans constater de modification, de même
qu'au n° 4. Au n° 5, le bâton acquiert une charge électrique et
quand on l’a relâché, il s’est envolé à une vitesse prodigieuse à
travers le couloir. Au n°6 - c'est l'endroit flou, gris-rosé - le
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