Page 9 - Jack_Vance_ Bocz_FR

Il recommença à sept reprises - mais le désastre
l'interrompit : l’état-major de Kunvasia avait décidé que le
moment était venu. Le jour même, ils avaient déployé leurs
forces aériennes, mais les défenses des Unis avaient écrasé
leur armada au-dessus de Balt Bay; la guerre avait été perdue

le jour même où elle avait été déclenchée.
À Bocz le scientifique avait un dilemme. Soixante-huit
mille esclaves connaissaient l'existence des sept trous, ainsi
que les gardiens. Le silence devait être organisé et la mort est
un excellent arrangeur. Une idée lui est venue. Pourquoi ne
pas se servir de tout ces mourants, ne serait-ce que pour
satisfaire un caprice de curiosité ? Alors il divisa les soixante-
huit mille en sept groupes et, les nuits suivantes, il entraîna

un groupe vers chacun des sept trous.
À ce moment, l'Armée-Unie d'Occupation approchait -
mais lorsque Bocz fut libéré, le scientifique avait disparu,
ainsi que ses sept trous. Étrangement, la caserne où logeaient
tous les gardes qui l'avaient aidé, fut gazée dans la nuit au

nocumene. Il semble que l'affaire était classée, n'est-ce pas ?
– Je pense que oui, dit Horzabky, affichant avec
désinvolture un petit automatique, « mais c’est votre histoire.
Continuez donc. »

– Je suis sur le point d'en finir, dit Trasek, faisant la
grimace face au pistolet.
– Vous avez peut-être raison. Horzabky se leva.
«L’exactitude de vos connaissances me laisse perplexe, je

l’avoue. Peut-être pourriez-vous m’en révéler la source ? »
– C'est un élément d'information plutôt précieux, dit

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