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                                 L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes
     Hebdomadaire du
Parti ouvrier indépendant démocratique
Pour le socialisme,
la République et la démocratie
Pour l’Internationale ouvrière
No264
Jeudi 12 novembre 2020 1,50 euro - (soutien : 2 euros)
       Tribune libre de la lutte des classes
   «Un plan d’urgence pour nos é c o l e s : i l n e f a u t p a s f e r *m e r ,
il faut embaucher!»
* Mot d’ordre repris par les manifestants le 10 novembre à Paris
 parti
ouVrier indépendant démocratique
   7 novembre : par milliers en « visio-meeting » avec le POID
Pages8et9
  International
États-Unis Un rejet massif de Trump... Et maintenant ?
Paroles de militants ouvriers et noirs
Pages 12 et 13
      Pages3et4
MMardi 10 novembre dans les grèves et les manifestations...
ardi 10 novembre, les enseignants, à l’éducation », dénonce, ulcérée, une ensei- détaillent dans un appel ce qui est nécessaire venus des collèges, des lycées et par- gnante en lycée à Antony (Hauts-de-Seine). pour concilier santé et instruction pour tous : fois des écoles, se rassemblent devant « Si on ne fait pas de petits groupes, on va se « Le recrutement massif et immédiat de per- les inspections d’académie, les recto- retrouver tous à la maison », craint une ensei- sonnels afin que chaque enseignant se retrouve
Crise sanitaire
«Ilyaunevolonté délibérée de ne pas embaucher »
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LA PAGE DES JEUNES
« Nous ne devons pas être condamnés à échouer dans nos études ! »
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  rats. À Paris, plusieurs milliers d’enseignants se sont rassemblés à quelques centaines de mètres de la rue de Grenelle (1), faute d’être autorisés par le préfet d’aller devant le minis- tère. « Les collègues en ont ras le bol. Un jour de grève ne suffira pas, dit Samia, de Saint-Maur ( Val-de-Marne). « Surtout qu’avant la grève sanitaire, il y a eu la grève d’avertissement, un jour aussi », précise Caroline, professeur des écoles, également à Saint-Maur. De tous ces rassemblements monte un constat unanime : « Le manque de moyens humains récurrent. » « Nous manquons de masques, les familles aussi, elles doivent se débrouiller », ajoute Rebecca, professeur à Vitry (Seine-et-Marne). « On n’a pas de protection, on est collés aux enfants », « L’Éducation nationale est incapable de nous donner les moyens d’appliquer ses propres pro- tocoles », expliquent Tamara, Marie-Josée et Lauranne, accompagnantes d’élèves en situa- tion de handicap (AESH).
« Élaborer un protocole sanitaire par établis- sement... c’est acter la rupture de l’égalité d’accès
gnante en unité localisée pour l’inclusion sco- laire (Ulis) de collège, à Vitry. « En Rased (1), il faudrait des infirmières, des psychologues... et pas un pour 1 000 élèves ! », ajoutent trois profes- seurs d’école maternelle. Nombreux sont ceux qui pointent « le problème de non-remplacement des enseignants malades » : « Quand on répartit les élèves dans les classes, le brassage devient obli- gatoire. »
Le matin, à Rouen (Seine-Maritime), à la question : « Les profs demandent des demi- groupes ? », des professeurs de Barentin et de Bonsecours précisent : « Oui, mais avec les moyens. Sinon, ça ne sert à rien. » « Il nous faut deux enseignants par classe, on a les locaux », s’impatiente une professeure des écoles du Val- d’Oise. Onze enseignants, CPE, agents et assis- tants d’éducation du lycée Camille-Saint-Saëns, à Rouen, demandent au ministre « de procéder au recrutement de ces personnels » et « des moyens matériels nécessaires à l’accueil de nos élèves... à travers la réquisition de locaux ».
Treize enseignants des Côtes-d’Armor
face à un groupe restreint d’élèves, avec tous les cours assurés, sans allègement de programmes, face à un professeur » et qu’« aucun enfant handicapé ne soit abandonné, sans AESH ». Une prof de langue étrangère indique qu’« il y a une grève des agents de service. À Barentin, il y a 570 élèves, il n’y a pas assez de personnels pour gérer, on voit cruellement le manque d’ef- fectifs des agents de service ! Les choses de base ne sont pas là, car on n’investit pas ! On sait très bien que s’ils veulent trouver de l’argent, ils en trouvent. » « Impossible de ne pas souligner que si des centaines de milliards ont été débloqués en direction des entreprises, rien ne l’a été pour l’école », précise le secrétaire départemental du SNUipp-FSU.
Effectivement, comment ne pas aborder cette question si l’on cherche sincèrement à préserver la santé de tous et le droit à l’instruction pour la jeunesse ? n Correspondants
(1) Adresse du ministère de l’Éducation nationale.
(2) Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté.
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